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Dites « COP15 » pour les intimes

Les changements climatiques concernent l’entièreté de la planète. Pas un continent, pas un pays ne seront épargnés par le réchauffement, la montée des eaux et les autres conséquences environnementales causées par la pollution et nos actuelles habitudes de vies.
Ceci n’est plus à prouver. Si certains de ces changements sont maintenant irréversibles, il nous reste la possibilité de les restreindre.
Au-delà des gestes que tout un chacun peuvent adopter pour maîtriser son « empreinte écologique », c’est aussi aux responsables politiques de légiférer et de trouver des  solutions acceptables et durables.
En décembre, c’est à l’échelle mondiale que le débat se posera lors de la conférence sur le climat, organisée par les Nations-Unis. Pendant deux semaines, les chefs d’état se pencheront sur les suites à donner au « protocole de Kyoto ». Ils tenteront de tomber sur un accord ambitieux sur les questions environnementales.

Benoit Hellings, politologue de formation et sénateur Ecolo, nous éclaire à ce sujet. (interview réalisée par Chloé)

Benoit, quels sont les principaux enjeux de la prochaine conférence des Nations-unis qui se déroulera à Copenhague ?

Copenhague ne sera vraisemblablement pas la fin mais le début d’un processus. Ce processus doit amener tous les pays du monde à parvenir à terme à un accord contraignant qui mène à une réduction drastique de leurs émissions de gaz à effet de serre. Si on veut réellement stabiliser le réchauffement climatique, c’est bien plus que les 20% de réduction avancés qu’il faudra atteindre. On verra ce qui se passera à Copenhague. Mais résultat ou pas là-bas, on devra continuer à négocier. Un échec à Copenhague ne veut pas dire qu’on ne peut pas imaginer un accord plus tard.

Y a-t-il des pays qui ont une influence plus importante que d’autres lors des négociations ?

C’est évident que les USA et l’UE vont jouer un rôle moteur mais dans le monde d’aujourd’hui, devenu multipolaire, l’implication de grands pays comme la Chine ou l’Inde est indispensable. C’est certainement là que très se trouve la clé de la négociation : réussir à convaincre ces pays émergents de la nécessité d’une réduction de leurs émissions … sachant que si rien  n’est préventivement décidé, leurs émissions seront encore plus importantes que celles des pays dits  développés, vu la taille de leur population. Selon Ecolo, il est fondamental que des mesures d’aide soient spécifiquement dédiées aux pays en voie de développement pour leur permettre de pourvoir connaître un développement économique sans ou avec peu de carbone. Il vaut mieux prévenir que guérir.

Les décisions politiques doivent-elles se prendre uniquement au niveau mondial ?

Il est nécessaire d’avoir un objectif ambitieux au niveau mondial pour ensuite relier toutes les politiques nationales et/ou régionales à cet objectif commun. C’est très enthousiasmant d’avoir un projet politique universel, c’est ce qui crée le pour la première fois dans l’histoire de l’humanité une citoyenneté mondiale.

Aura-t-on la garantie que les décisions qui seront prises seront respectées par les états ?

Si les Etats s’engagent, ils seront tenus de respecter les traités qu’ils ont signés. Tout l’enjeu est de faire signer un maximum d’Etats … et c’est là que ce sera difficile.

En tant que sénateur Ecolo, comment peux-tu agir pour impulser les changements escomptés ?

Les députés et sénateurs Ecolo-Groen! se battent comme des lions dans leurs assemblées pour que celles-ci adoptent une résolution demandant au gouvernement de négocier l’accord le plus ambitieux possible à Copenhague. Mais le vrai pouvoir de négociation – soyons clairs – il est entre les mains des ministres de l’environnement. Heureusement, les ministres wallon et bruxelloise de l’Environnement sont Ecolo, il ne nous reste plus qu’à tenir Paul Magnette à l’œil au niveau fédéral, mais compte sur nous !

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