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Laurence à Copenhague – 2ème semaine

Laurence est partie à Copenhague avec la FYEG (Federation of young european Greens). Elle alimentera ce blog journalièrement avec des petites nouvelles de la Conférence et de son travail.

Day 8 – Lundi 14/12

Débat avec des représentants des groupes politiques verts de tous les continents au Klimaforum

Day 9 – Mardi 15/12

Ce mardi, nous avons eu une rencontre entre les jeunes présents à la COP15 et les ministres du Climat de divers pays de l’UE. Nous avions invité Evelyne Huytebroeck qui venait d’arriver à Copenhague. D’autres pays étaient aussi présents, nous avions un ministre des Pays Bas, un Finlandais, un Français, un Irlandais.
Il faut savoir que les ministres ont un agenda très chargé et que par conséquent l’endroit était mal choisi pour avoir un réel débat de fond surtout en si peu de temps. Le principal était la rencontre et l’échange entre les jeunes et les hommes et femmes politiques de différents pays. Cela n’arrive effectivement pas tous les jours que les citoyens de tous les continents se retrouvent à un même endroit pour quelques jours de rencontre sur cette thématique aussi vaste qu’intéressante. Evelyne Huytebroeck a tout de même instisté sur le fait que les choses bougent malgré tout depuis les COP précédentes. Elle en est à sa 6ème COP (si j’ai bien compris) et on peut notamment noter qu’aujourd’hui les ministres présents ne sont plus uniquement des Premiers ministres mais que la plupart des Etats envoient leur ministre de l’environnement et du Climat (titre qui n‘existait pas auparavant). Notons qu’en Belgique, il nous en fallait bien entendu plus d’un… Au total, 7 ministres seront présents pour représenter notre cher pays!

Rencontre entre différentes ministres de l’UE et des jeunes présents à la COP.

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Manifestation à Copenhague – Les photos et vidéos

Quelques photos prises par nos « envoyés spéciaux » à la grande manifestation à Copenhague qui a réuni plus de 50.000 personnes.

D’autres photos ici

Vidéo d’Ecolo

Article par dans le Jour Verviers le 15 décembre 2009.

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Thomas à Copenhague – 2ème semaine

Thomas passera à l’émission « Copenhague, 12 jours pour le climat » sur Vivacité, tous les jours à 7h44.

Thomas est parti avec le Conseil de la Jeunesse. Les nouvelles de Thomas nous parviennent grâce au blog développement durable du Conseil de la Jeunesse : http://sustainableyouth.be. Nous reprenons ici les textes de ce blog écrit par Pierre et Thomas.

La vie d’un représentant du conseil de la jeunesse à la COP15

Que fait un représentant du conseil de la jeunesse de ses journées ? Après quelques jours, nous pouvons enfin détailler ce que nous faisons.

On se lève à 5h45 tous les matins. Nous avalons dans le RER local le mini déjeuner préparé en triple vitesse avant de partir.
Ensuite nous assistons à la réunion de coordination de la délégation belge à 7h15. Elle a lieu à l’hôtel même de la délégation.
Une fois la réunion terminée nous prenons, les autres membres de la délégation et nous, le métro pour se rendre au Place To Be, à La Mecque des écologistes en costard et laptop : le Bella Center !
Une fois l’étape de contrôle de sécurité passée, nous nous dirigeons au centre de presse pour réaliser notre interview quotidienne pour Vivacité. Et pendant que l’un répond aux questions des journalistes par téléphone, le second s’occupe de ramener aux deux le thé, le croissant et le fruit pour le vrai déjeuner. Il est 9H et le Bella Center commence à s’éveiller petit à petit, on assiste à une série de réunions de coordination un peu partout.

Une fois l’interview réalisée, nous nous rendons aux réunions du jour : séance plénière sur le protocole de Kyoto, groupes de contact sur des points précis (mécanisme de développement propre, déforestation, …) ou les réunions internes aux jeunes pour préparer des actions et nous coordonner.

Ça dure à peu près toute la journée. A 18h nous rejoignons le hall des ONG pour assister à la remise du Fossil-of-the-day, la récompense au pays qui s’est montré le plus arriéré dans ses positions de la journée.

Après c’est soit Side Event (sorte de conférence-débat sur des sujets bien précis) soit réunion jeunes, soit repas normal (assis à une table et pas un truc acheté dans un night shop et mangé sur le quai de la gare).
Nous sommes généralement de retour à la maison vers 21h30/22h00. Tout en sirotant notre thé, nous analysons ce que la presse belge et étrangère dit de la négociation, nous préparons l’interview de Vivacité, écrivons pour le blog ou nous faisons le podcast.

Minuit ou plus tard, on va dormir en se promettant que la prochaine fois on ira se coucher plus tôt.

Pierre et Thomas (représentants du CJCF à COP15)

Podcast réalisé par Thomas et Pierre.

Le 15 décembre

Copenhague, deuxième semaine de négociations!

Copenhague, 2ème semaine !

Qu’est-ce que ça change ?

Beaucoup de choses en réalité. Tous les décideurs politiques arrivent, emmenant dans leurs bagages leurs divers conseillers et quelques journalistes. Et si tous les pays ne font pas comme la Belgique, laquelle parvient à réaliser l’exploit d’envoyer pas moins de 7 ministres différents, ça fait néanmoins beaucoup de monde en plus.
Cela entraîne une série de conséquences. Premièrement, on envoie les ONG et groupe de lobby faire leurs réunions, actions, speech et distributions d’écharpes en dehors du Bella Center. Seulement 30% des accréditations des ONG et groupe de lobby sont reconduites seulement.
Si on peut se féliciter de cette limitation des accréditations pour ce qui est des groupes de lobby prônant le business as usual ou le green washing (ils ne servaient de toute façon à rien à la bonne tenue de la COP) on peut en revanche regretter l’exclusion partielle des ONG, seul lien entre la société et les vrais acteurs de la COP, les négociateurs.
Adieu donc à Angela l’Anglaise et Pedro le Bolivien ! Et bienvenue à Madame et Mr les Ministres !

Mais voilà, l’arrivée massive de décideurs politiques et de leurs suites, parfois royales, a complètement pris de court le secrétariat des Nations-Unies chargé de l’organisation de la COP15.
Hier il fallait faire la file pendant 4h30 pour obtenir son accréditation. On se serait cru dans les plus grands moments de la course aux inscriptions dans une école secondaire en communauté française il y a deux ans. Ce matin, à 7h45, les premiers dans la file à l’accréditation étaient là depuis 1h déjà.
Et comble de tout, les machines de fabrication des badges sembleraient souffrir et tomber de temps en temps en panne.

Et lorsque on a ENFIN son accréditation, et qu’on souhaite entrer dans le Fort Boyard de Copenhague, il faut être un peu plus patient car il y a plus de monde à contrôler, à faire passer par les détecteurs de métaux. Bref désormais pour entrer dans le Bella Center il faut attendre et espérer que le policier veuille bien bouger la barrière.
Mais le secrétariat réagit aussi rapidement que Youtube après une interview de Michel Daerden. Désormais l’entrée du Bella Center est organisée par couloir. Chaque couloir par catégorie d’accrédités. Avec bien entendu une certaine hiérarchie entre les différentes catégories : des files prioritaires pour les badges des officiels aux files non-prioritaires des non-officiels. Une nouvelle catégorie a été créée : ministres et conseillers de ministres. Ils disposent de leur couloir propre. Les rescapés des accréditations des ONG (les fameux 30% des accrédités) sont laissés pour compte et doivent passer par divers barrages en plus ralentissant leur entrée dans le Bella Center. C’est pareil pour les groupes de lobby (cela dit si les groupes de lobby pouvaient ne pas recevoir la moindre accréditation ça ne serait pas mal non plus et ça laisserait plus de place aux ONG).

Mais à part ça, les ministres se sont mis en ordre de marche. Et avec eux, on peut espérer que ça aille plus vite, plus loin et qu’on en ait fini avec les reports de réunions pour cause d’analyse de nouveaux textes proposés.

Espérons que désormais le sommet de Copenhague avance à une vitesse inversement proportionnelle à la vitesse à laquelle on obtient son accréditation!

Pierre et Thomas (représentants du CJCF à la COP15)

Le 16 décembre

Quand deux jeunes se rencontrent dans le Bella Center…

T : Salut Pierre
P : Bonjour Thomas
T : Comment ça va aujourd’hui ?
P : Bien, merci, et toi ?
T : Oui,…enfin non !
P : Ah, qu’est-ce qu’il y a ?
T : Dis, moi je ne comprends plus du tout ce qui se passe ici. Les journaux ils annoncent qu’on est au point mort, les ministres disent qu’ils travaillent d’arrache-pied, les ONG se révoltent car on leur empêche l’entrée du Bella Center. C’est toujours comme ça ? On dirait que plus rien ne tourne ici alors que moi je vois bien que tout le monde travaille toujours autant.
P : C’est ta première COP à toi Thomas, non ?
T : Oui.
P : Ah ok. La première COP c’est toujours quelque chose de spécial. Je vais tenter de t’expliquer alors.
T : Cool. Merci.
P : D’abord il faut savoir que l’on vit les heures finales. Les négociateurs sont à pied d’œuvre depuis plus de 10 jours et sont épuisés mentalement. Ils sont un peu nerveux et l’arrivée des politiques n’arrange rien. Car du coup il y a plus de journalistes, on travaille moins dans le calme et la sérénité.
Moi je crois que la peur de ne pas arriver à un accord conjugué à la crainte de lâcher un truc important crispe tout le monde, exacerbe les tensions et paralyse certains pays.
T : Super quoi ! Donc ils ne font plus rien en gros à part discuter dans le vide ?
P : Non, au contraire. Les nouveaux textes retravaillés arrivent les uns après les autres, à une vitesse incroyable. Donc pour les détails ça avance. En revanche les grandes lignes c’est le flou total. Mais là c’est toujours le cas avant que les ministres ne se mettent à négocier.
T : Le secrétariat des Nations-Unies doit être nerveux.
P : Et comment qu’ils sont nerveux. Ils ne savent plus où donner de la tête. Ils viennent d’annuler les deux conférences de presse de la journée pour n’en fait qu’une à 18h. Fallait voir la tête des journalistes quand ils ont appris cela par haut-parleur dans le centre de presse.
T : Mon dieu. Et t’ajoutes à ça les ONG qui se rebellent car on leur empêche tout accès au Bella Center en supprimant leurs accréditations.
P : Oui, en plus il faut gérer les mécontents qui se sentent exclus des décisions finales.
T : Purée mais ils se prennent pour qui au secrétariat d’exclure tout le monde ! Ils n’avaient qu’à pas donner autant d’accréditations à la base.
P : Ils sont dépassés. Mais bon l’idée à la base était intéressante. L’objectif de permettre au maximum de gens d’assister à la COP, surtout dans les premiers jours où les négociateurs sont encore réceptifs aux messages des ONG, est on ne peut plus louable. Ensuite, le secrétariat réduisait l’accès au Bella, contraint et forcé par l’arrivée massive des officiels. En plus les derniers jours, le travail des ONG n’est plus aussi important. Les négociateurs ont la tête dans leurs dossiers et font abstraction de tout le reste, même de l’état de santé de Johnny Halliday !
T : Ah ouais quand même.
P : Mais il aurait été bien, dans un souci de transparence, de laisser un plus grand nombre de personnes non officielles ou journalistes entrer dans le Bella Center.
T : 90 accréditations pour les ONG le 17 et le 18 décembre ce n’est rien du tout. Je suis outré.
P : Bah, arrête un peu de parler de ça. Il y a plus important à savoir trouver un accord sur le climat. Et puis tu peux aller te rebeller si tu veux mais ce n’est pas avec ta carrure de bâton de sucette que tu vas aller loin.
T : Ouais c’est ça. En gros ça travaille. Les journalistes ne voyant rien de concret imaginent que ça n’avance pas du tout, les négociateurs continuent de plancher tant et plus, les ministres se sont plongés sur les dossiers et vont entrer dans le bal des négociations. Et les ONG râlent.
Bon je ne sais pas si c’est plus clair maintenant mais je sais une chose, faut plus qu’une COP pour voir clair ici.
P : Oui enfin, ici à Copenhague, tout est plus grand et a pris une plus grande ampleur. Donc tu peux faire autant de COP que tu veux, le gigantisme t’empêche de savoir où on va.

Pierre et Thomas (représentants du CJCF à la COP15)

Ecoutez Thomas et Pierre sur www.europeandyou.eu/joomla

Les impressions d’un journaliste à la COP.

Je suis arrivé aujourd’hui à 10h au media center. C’était déjà presque rempli de journalistes. 3000 personnes qui se tapaient sur leur ordinateur je ne sais quoi « pour remplir » leur article.
C’est quoi cet attroupement au fond de la salle ? Ah ce sont les journalistes espagnols qui râlent car leur ministre de l’environnement est restée 5 minutes avec eux seulement.

Moi j’ai appelé mon rédac chef. Il m’a encore pris la tête car selon lui je dois parler de choses plus concrètes. Je suis trop vague  d’après lui. Purée ! Mais est-ce de ma faute s’il est presque impossible de savoir quoi que ce soit dans ce Bella Center ? T’as beau avoir 10000 personnes qui courent dans tous les sens, parlent à leur gsm avec un air sérieux ou tapotent sur leur portable, pas moyen d’avoir la moindre info un peu valable.
-« je ne sais pas vous dire ce qu’il en est pour le moment »
-« pour le moment on est dans une phase discussion »
-« rien ne filtre, impossible de savoir »
-« je suis comme vous monsieur le journaliste, j’attends de voir »

Merci quoi ! Qu’est-ce qu’on fiche ici ? Pas une personne ne sait ce qui se passe on dirait. C’était bien la peine de venir jusqu’ici. En tout cas c’est chouette de passer deux semaines à chercher à savoir.
J’en viens à regretter les révoltes des ONG. Là c’était bien, il se passait quelque chose au moins. On pouvait enfin parler d’un fait. Je reconnais, j’ai un peu amplifié les affrontements. Mais c’était plus fort que moi, pour une fois que j’avais un contenu un peu sympa.
Mais maintenant que toutes ces personnes se sont fait exclure, c’est le vide.

Les politiques sont arrivés. Ca c’est chouette. On peut commenter leurs discours. Mais ça dure un jour. Après ? Ah oui on peut leur courir après, les suivre lorsqu’ils passent d’une réunion à une autre. Ils ne disent rien mais on peut s’amuser à commenter leur visage. Zapatero a souri, c’est bon signe. Sarkozy a toussé, ça veut dire que c’est mauvais signe. Merkel a pris un biscuit qu’elle n’a pas mangé. Les négociations la dégoûtent et lui font perdre l’appétit.

C’est vrai que je suis un peu dur. Il y a tout pleins de politiques qu’on peut interviewer. Mais si on peut les interviewer c’est soit qu’ils ne savent rien car ils sont là pour l’image, soit qu’ils ne comprennent rien, soit qu’ils ne sont pas du tout important dans cette négociation.
Et puis il y a tous ces officiels qui sont aussi officiels que moi champion du monde de pétanque. Ils se sentent importants, critiquent les politiques pour leur recherche permanente de pub et ils sont les premiers à suivre et à prendre des photos des hommes politiques importants. A la limite, qu’ils fassent ça ne me dérange pas, mais si au moins ils pouvaient me donner une info concrète. N’importe quoi, une info, un truc, quelque chose à dire. J’en ai marre de raconter le vide moi.

Bon là c’est la nuit finale il paraît. La lutte finale. De cette nuit dépendra l’avenir de la planète, enfin c’est ce que tout le monde dit dans la salle de presse. Demain ils n’auront pas le choix. Ils devront dire quelque chose. Ils sont obligés. Après deux semaines de conférence de presse vagues et vides on va avoir du contenu, j’en suis sûr.
Et quelque chose me dit que ce qu’ils vont m’annoncer ce sera encore du vent et qu’on devra faire du vent sur du vent.
Je sens qu’ils vont nous dire qu’ils sont tombés sur les grandes lignes d’un accord politique et qu’ils discutent encore sur des petits détails (alors qu’en fait ils ont pas fini de discuter du tout et qu’en fait le vrai accord va tomber dans la nuit de dimanche à lundi).
Je sens qu’ils vont nous dire qu’ils prévoient de se revoir en juillet pour discuter d’un accord juridique (et hop des vacances au camping de Limoges qui tombent à l’eau).
Je sens qu’ils vont nous expliquer que les négociations ont été difficiles mais que l’accord est un grand accord dans l’histoire de l’humanité et qu’ils nous donnent rendez-vous en juillet.

Et là je sens que je vais faire un tour près de la délégation belge, pour voir si le ministre du climat ne veut pas répondre à mes questions. Il aura peut-être enfin un truc intéressant à dire.

Pierre et Thomas (représentants CJCF à COP15)

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Cap Sur Copenhague, en train !

800 militants écologistes (dont 300 belges) ont prit le train Coalition Climat et Justice Sociale pour se rendre à Copenhague. Parmis eux, une petite bande d’écolo-j-istes. Vous pourrez suivre leur voyage via ce blog !

11h30 : Le train est parti de Bruxelles, emmenant 800 personnes ! Quatre écolo-j-istes seront du voyage. 14h de voyage avant d’arriver à Copenhague vers 2h du matin.

Leur aventure bientôt disponible sur ce blog !

Retrouvez des infos en direct sur le twitter ecolo : http://www.twitter.com/ecolo

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Dites « COP15 » pour les intimes

Les changements climatiques concernent l’entièreté de la planète. Pas un continent, pas un pays ne seront épargnés par le réchauffement, la montée des eaux et les autres conséquences environnementales causées par la pollution et nos actuelles habitudes de vies.
Ceci n’est plus à prouver. Si certains de ces changements sont maintenant irréversibles, il nous reste la possibilité de les restreindre.
Au-delà des gestes que tout un chacun peuvent adopter pour maîtriser son « empreinte écologique », c’est aussi aux responsables politiques de légiférer et de trouver des  solutions acceptables et durables.
En décembre, c’est à l’échelle mondiale que le débat se posera lors de la conférence sur le climat, organisée par les Nations-Unis. Pendant deux semaines, les chefs d’état se pencheront sur les suites à donner au « protocole de Kyoto ». Ils tenteront de tomber sur un accord ambitieux sur les questions environnementales.

Benoit Hellings, politologue de formation et sénateur Ecolo, nous éclaire à ce sujet. (interview réalisée par Chloé)

Benoit, quels sont les principaux enjeux de la prochaine conférence des Nations-unis qui se déroulera à Copenhague ?

Copenhague ne sera vraisemblablement pas la fin mais le début d’un processus. Ce processus doit amener tous les pays du monde à parvenir à terme à un accord contraignant qui mène à une réduction drastique de leurs émissions de gaz à effet de serre. Si on veut réellement stabiliser le réchauffement climatique, c’est bien plus que les 20% de réduction avancés qu’il faudra atteindre. On verra ce qui se passera à Copenhague. Mais résultat ou pas là-bas, on devra continuer à négocier. Un échec à Copenhague ne veut pas dire qu’on ne peut pas imaginer un accord plus tard.

Y a-t-il des pays qui ont une influence plus importante que d’autres lors des négociations ?

C’est évident que les USA et l’UE vont jouer un rôle moteur mais dans le monde d’aujourd’hui, devenu multipolaire, l’implication de grands pays comme la Chine ou l’Inde est indispensable. C’est certainement là que très se trouve la clé de la négociation : réussir à convaincre ces pays émergents de la nécessité d’une réduction de leurs émissions … sachant que si rien  n’est préventivement décidé, leurs émissions seront encore plus importantes que celles des pays dits  développés, vu la taille de leur population. Selon Ecolo, il est fondamental que des mesures d’aide soient spécifiquement dédiées aux pays en voie de développement pour leur permettre de pourvoir connaître un développement économique sans ou avec peu de carbone. Il vaut mieux prévenir que guérir.

Les décisions politiques doivent-elles se prendre uniquement au niveau mondial ?

Il est nécessaire d’avoir un objectif ambitieux au niveau mondial pour ensuite relier toutes les politiques nationales et/ou régionales à cet objectif commun. C’est très enthousiasmant d’avoir un projet politique universel, c’est ce qui crée le pour la première fois dans l’histoire de l’humanité une citoyenneté mondiale.

Aura-t-on la garantie que les décisions qui seront prises seront respectées par les états ?

Si les Etats s’engagent, ils seront tenus de respecter les traités qu’ils ont signés. Tout l’enjeu est de faire signer un maximum d’Etats … et c’est là que ce sera difficile.

En tant que sénateur Ecolo, comment peux-tu agir pour impulser les changements escomptés ?

Les députés et sénateurs Ecolo-Groen! se battent comme des lions dans leurs assemblées pour que celles-ci adoptent une résolution demandant au gouvernement de négocier l’accord le plus ambitieux possible à Copenhague. Mais le vrai pouvoir de négociation – soyons clairs – il est entre les mains des ministres de l’environnement. Heureusement, les ministres wallon et bruxelloise de l’Environnement sont Ecolo, il ne nous reste plus qu’à tenir Paul Magnette à l’œil au niveau fédéral, mais compte sur nous !

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